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mercredi 1 septembre 2010

l'évolution

Toutes les espèces qui peuplent notre planète, animaux, plantes, champignons ou bactéries, se transforment lentement au cours du temps. Ce phénomène est appelé l’évolution des espèces.
LES FOSSILES, PREUVES DE L’ÉVOLUTION
Lorsque l’on étudie les fossiles, qui sont les restes des êtres vivants du passé conservés dans les roches, on constate que les plus récents ressemblent en général davantage aux espèces d’aujourd’hui que les fossiles d’espèces plus anciennes. Les fossiles témoignent donc d’une transformation progressive des espèces.
Grâce aux fossiles, on a pu reconstituer par exemple la longue histoire des chevaux. Il a fallu 50 millions d’années pour qu’un petit mangeur de feuilles de la taille d’un renard, doté de 5 doigts aux pattes, se transforme peu à peu en un grand mangeur d’herbe, courant dans les prairies sur de longues pattes terminées par un sabot unique.
D’OÙ VIENNENT LES DIFFÉRENCES ENTRE LES ESPÈCES ?
Une espèce est un ensemble d’individus qui se ressemblent, qui partagent un même territoire (ce territoire peut avoir la dimension d’un étang ou d’un océan, d’un département ou bien d’un continent !) et, surtout, qui peuvent se reproduire entre eux. Mais tous les individus d’une même espèce ne sont pas strictement identiques : ils n’ont pas tous la même taille, ni le même comportement, ni la même couleur, etc. Cette diversité a pour origine de subtiles différences dans leur programme génétique.
Le programme génétique est un ensemble d’instructions disposées sur une grosse molécule, l’ADN, présente dans les cellules qui composent tous les êtres vivants. Chaque espèce a le sien. Par exemple, 30 000 instructions élémentaires, ce qu’on appelle des gènes, composent le programme génétique de l’espèce humaine. Ce programme permet d’assurer la fabrication d’un être humain à partir d’un œuf (issu de la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde), puis son « fonctionnement » pendant toute sa vie.
POURQUOI ET COMMENT LES ESPÈCES ÉVOLUENT-ELLES ?
Lorsqu’une cellule se divise en deux, elle fait d’abord deux copies de son programme génétique, afin que chacune des deux cellules « filles » puisse avoir le sien. Il arrive parfois qu’une « erreur » survienne lors de ce processus de copie : un des gènes ayant été modifié, il ne s’exprime plus tout à fait de la même façon (c’est ce qu’on appelle une mutation). Si une mutation se produit dans une cellule sexuelle, spermatozoïde ou ovule, cette « erreur » est transmise à la descendance de l’individu chez lequel elle est apparue. On dit qu’elle est héréditaire.
De telles erreurs dans le programme génétique sont souvent très néfastes. Mais il arrive aussi que l’individu porteur de la mutation puisse vivre normalement. Il présente alors une particularité qui le distingue des autres individus de son espèce. C’est la raison pour laquelle tous les individus d’une même espèce ne sont pas strictement identiques. Plus rarement, il arrive que cette particularité (une couleur différente, une patte un peu plus longue, une meilleure résistance au froid, etc.) lui donne un avantage par rapport à ses congénères. Cette « nouveauté » lui offre de meilleures chances de survie, et donc plus de possibilités de se reproduire. Comme il aura une nombreuse descendance, ce nouveau caractère va se répandre peu à peu dans l’espèce à laquelle il appartient.
Au cours du temps, de nouvelles mutations apparaîtront chez tel ou tel individu de l’espèce en question. Les « bonnes » seront retenues et se répandront, les « mauvaises » seront éliminées en même temps que les infortunés individus qui les portent. De manière presque imperceptible, l’espèce va ainsi se transformer, et développer de nouveaux caractères : elle évolue.
L’IMPORTANCE DU MILIEU
Aucune mutation n’est, a priori, « bonne » ou « mauvaise ». C’est le milieu, c’est-à-dire l’environnement dans lequel une espèce vit, qui détermine quelle particularité est avantageuse et quelle autre ne l’est pas. Les individus qui présentent des caractères avantageux ont plus de chances de vivre mieux et plus longtemps que les autres. Le milieu a donc tendance à sélectionner les individus porteurs des mutations favorables et à éliminer ceux qui en portent de moins bonnes. C’est ce qu’on appelle la sélection naturelle. Au fur et à mesure, l’espèce va se transformer et devenir de mieux en mieux adaptée à son milieu.
LA FORMATION DE NOUVELLES ESPÈCES
Certaines mutations ont plus d’impact sur une espèce que d’autres : les individus qui les portent ne peuvent plus se reproduire qu’entre eux, car ils ne produisent plus de descendance féconde lorsqu’ils s’accouplent avec les individus qui ne la possèdent pas. Ils se retrouvent donc isolés des autres membres de l’espèce. Cela arrive par exemple quand une espèce occupe un vaste territoire, sur lequel il existe des barrières géographiques (chaînes de montagnes, mers, etc.) qui isolent une partie des membres d’une espèce des autres individus.
La petite population isolée va avoir tendance à développer des caractères différents du reste de l’espèce, en fonction des particularités de son milieu. Si cet isolement se prolonge, il y a de fortes chances pour qu’elle finisse un jour par ne plus pouvoir se reproduire avec les autres membres de l’espèce, même si la barrière géographique a disparu entre temps : une nouvelle espèce, distincte de la précédente, est apparue.

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